Comment savoir si mon bébé doit consulter un ostéopathe ?
- davidfavereauosteo
- 21 avr.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 juin

Certains éléments peuvent favoriser l’apparition de troubles, tandis que d'autres sont des signes cliniques visibles qui peuvent indiquer qu'un trouble est déjà présent. Ces éléments peuvent survenir à différents moments : avant, pendant ou après la naissance.
Avant l'accouchement :
Pendant la grossesse, le déroulement de celle-ci ainsi que les conditions de vie maternelle peuvent créer des contraintes sur le développement du fœtus, susceptibles de se traduire plus tard par des troubles.
Complications de grossesse
Une grossesse gémellaire, un placenta bas situé, un manque de liquide amniotique ou d'autres complications peuvent augmenter les tensions mécaniques sur le bébé et altérer sa mobilité in utero.
Position fœtale inadaptée
Si le fœtus reste trop longtemps dans une même position ou qu'il est mal positionné (présentation en siège, transverse ou oblique au-delà du septième mois), certains muscles et articulations peuvent être impactés, prédisposant à des troubles posturaux dès la naissance.
Traumatismes intra-utérins
Un choc, une chute maternelle ou toute forme de traumatisme avant l’accouchement peuvent engendrer des lésions sur le fœtus, dont les conséquences peuvent se manifester sous forme de troubles ou de déformations congénitales.
Durant l'accouchement :
Le passage par le canal pelvien et la gestion de la délivrance jouent un rôle clé dans l’apparition de troubles chez le nouveau‑né.
Accouchement prématuré
Un bébé né avant 37 semaines présente des articulations et des muscles encore immatures, plus fragiles et susceptibles de développer des troubles posturaux ou de tonus.
Accouchement avec complication
Toute situation de souffrance fœtale (hypoxie, infection, présentation dystocique) ou hémorragique (placenta prævia, décollement prématuré du placenta) peut nécessiter des manœuvres d’urgence, source de tensions et de stress mécanique pour l’enfant.
Durée d’expulsion
Un travail trop long ou, au contraire, une poussée trop rapide augmentent la pression sur la tête, le cou et les épaules, ce qui peut provoquer des contractures ou même de petits traumatismes articulaires.
Utilisation d’instruments
Forceps, ventouse ou spatules exposent à des risques de déformations crâniennes, voire de fractures, qui peuvent laisser des séquelles et limiter temporairement la mobilité.
Traumatismes obstétricaux
Fracture de la clavicule, lésion du plexus brachial, hématome osseux/intramusculaire/sous cutané, ou d'autres traumatismes peuvent être à l’origine de torticolis congénital ou de déficits moteurs localisés.
Mauvaise présentation
Un siège franc (jambes étendues), une présentation transverse ou oblique au moment de la délivrance favorisent les déformations du crâne et entravent la rotation naturelle de la tête.
Malformations congénitales
Des anomalies sur le crâne , la colonne vertébrale ou la région buccale peuvent dès la naissance perturber la succion, la respiration et la posture cervicale.
Après l'accouchement :
Une fois le bébé né, son environnement immédiat et ses habitudes posturales influencent fortement son développement.
Position préférentielle de la tête
Si le nourrisson tourne systématiquement la tête d’un seul côté (soit volontairement, soit parce qu'il a des difficultés à tourner la tête de l'autre côté), il risque de développer sur le long terme un torticolis positionnel associé à un aplatissement du crâne. Il est donc important de bien alterner les côtés lors de l'alimentation au biberon ou lors de la tétée.
Matériel de puériculture
L’usage excessif de transats, de cosy ou de matelas trop cocoonants, qui enferment le bébé dans une même posture (souvent sur le dos), limite les changements de position favorisant l'apparition de troubles, mais retarde également le renforcement musculaire nécessaire à la rotation et au redressement de la tête.
L’usage de matériel de puériculture inadaptée (coussin et support de positionnement non conforme, porte bébés ne permettant pas les variations de position de la tête, cale-bébés, etc...) restreignent la mobilité naturelle, favorisent les troubles et l'inconfort et limitent le "tummy time" (temps passé sur le ventre qui permet au bébé de développer les muscles du cou et du dos pour acquérir le retournement et la position assise) et les découvertes sensorielles.
Troubles fonctionnels associés
Des pleurs incessants, des difficultés de succion, des troubles du sommeil, un transit perturbé (constipation, diarrhées, ballonnements, ventre gonflé et tendu) ou encore des régurgitations excessives peuvent être les premiers signes cliniques révélant un inconfort musculo‑squelettique ou digestif.
Retard de croissance
Le retard de croissance fœtale crée un « terrain » où muscles et os sont moins développés, la motricité et le neurodéveloppement sont ralenties, et l'appareil musculo-squelettique ainsi que la sphère digestive se retrouvent donc impactés.
Diversification alimentaire trop précoce
Introduire des aliments solides avant quatre à six mois expose l’organisme du nourrisson à plusieurs risques, tant sur le plan digestif (immaturité digestive favorisant troubles de transit, reflux, coliques et infections) que sur le plan musculo-squelettique (Immaturité oro-faciale entrainant des difficultés de mastication et de succion) et neuro-développemental (le sevrage précoce s'accompagne souvent d’une installation en position assise réduisant le tummy time).
Mauvais positionnement lors de l'alimentation
Un mauvais positionnement du bébé pendant l’alimentation peut gêner la succion, favoriser les reflux et engendrer des tensions cervicales et dorsales, altérant son confort et son développement postural.
Allergie ou intolérance alimentaire
Une réaction inadaptée à un aliment peut provoquer des inflammations digestives ou cutanées, entraînant inconfort, pleurs et tensions abdominales.
Allergies nasales ou environnementales
Une exposition à certains allergènes (pollens, poussières…) peuvent entraîner une congestion chronique conduisant à des troubles ORL. Cela force également le bébé à respirer par la bouche, favorisant une adaptation posturale de la tête qui pourra générer des tensions cervicales et faciales.